Montréal le 13 novembre 2017 : Philia S.E.N.C. est fier d’avoir animé la conférence d’ouverture de l’axe « prévention » devant quelques 65 personnes au Congrès PECB portant sur la norme internationale ISO 37001 Systèmes de management anticorruption présenté au Palais des congrès de Montréal.
Les associées de Philia S.E.N.C ., Carole Chauvin et Sophie Gagnon, après avoir mis en lumière quelques actes de corruption actuels et rappelé la création de nouveaux organismes voués à réduire de tels actes (Commissaire au lobbyisme, UPAC…) démontrant que les mesures actuelles peuvent être encore être améliorées, ont offert des pistes de réflexion visant à regarder la situation différemment.
Pourquoi aller au-delà des normes ?
Les normes surviennent en réaction aux évènements vécus. Elles peuvent donc s’appliquer plus difficilement lors de nouvelles situations. Ces limites ouvrent la porte à la nécessité de la prévention, de voir les normes différemment, de mettre en place des actions permettant d’aller au-delà des normes avec l’objectif d’améliorer la prévention des actes répréhensibles.
La nouvelle norme internationale ISO 37001 :2016 Systèmes de management anticorruption est flexible et proportionnée à l’organisation et aux risques de corruption identifiés. Elle s’adapte et respecte le contexte de chaque organisation. Cette norme aide non seulement à encadrer, mais surtout à détecter et à prévenir les actes déviants. Comment ? La norme ISO 37001 laisse place à l’éthique organisationnelle.
La culture organisationnelle
Cette norme influence la culture organisationnelle par :
- L’engagement et le leadership de la haute direction;
- La mise en place d’une politique anticorruption personnalisée à l’entreprise en lien avec ses valeurs et rédigée par et pour les employés;
- La mise en place d’une fonction indépendante du responsable de l’éthique et de l’anticorruption;
- Le déploiement d’une ligne de signalement des inquiétudes sans représailles;
- L’amélioration continue des processus.
Ces différents mécanismes participent activement à une culture organisationnelle anticorruption vivante et intègre.
L’éthique
L’éthique organisationnelle permet de :
- Réfléchir aux problématiques rencontrées de manière systémique et au moment opportun;
- Rendre les ressources humaines autonomes, responsables et imputables;
- Décider de la meilleure solution considérant l’ensemble des normes en place tout en cherchant à outiller les employés dans leur prise de décision visant la meilleure action à prendre.
Cette réflexion s’inscrit au sein même de la norme ISO 37001 en ce qu’elle participe à identifier, selon les situations, là où les normes organisationnelles sont silencieuses ou incomplètes. La compétence éthique du personnel, au sein d’une culture d’entreprise le permettant, est gage de pérennité de la lutte à la corruption.
La sensibilité éthique opérationnelle de l’employé, son jugement autonome, sa capacité à faire preuve de décentration – soit se placer à l’extérieur de la situation problématique – offre des pistes de raisonnement éclairé respectueuse du contexte organisationnel et propre à la situation et aux enjeux soulevés.
Conclusion
Parmi les 12 recommandations du Conseil consultatif sur l’économie et l’innovation (CCEI) qui a déposé son Rapport en septembre dernier, la première recommandation souligne l’importance de développer les compétences notamment la capacité à anticiper.
Mesdames Chauvin et Gagnon ont encouragées les participants au Congrès à percevoir ISO 37001 comme une norme structurante laissant place et ayant besoin de compétences éthiques et à chercher, durant le Congrès, des pistes de solutions innovantes afin de prévenir la corruption au sein de leurs organisations.