Similitudes dans les mesures préventives de la fraude/corruption/collusion

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Plusieurs organismes analysent les risques de fraude/corruption/collusion de leurs propres perspectives. Il est intéressant de constater que leurs conclusions convergent.

Pour les organisations œuvrant dans la chaine d’approvisionnement, la fraude, incluant la corruption et la collusion, est un risque d’affaires. Les employés dédiés à ce domaine, au sein d’organisations privées et publiques en sont fort conscients et demeurent à l’affût.

Le rapport publié par la Supply Chain Management Association (SCMA), conjointement avec la BDO[1] traite des impacts de la fraude sur les organisations ainsi que de l’importance de veiller à leur atténuation. Comme l’indique M. Christian Alan Buhagiar, CEO du SCMA

« La fraude est un problème qui afflige les chaines d’approvisionnement depuis aussi longtemps que les gens participent au commerce, et ce, malgré une transparence croissante dans l’ensemble des chaines d’approvisionnement. Comprendre les variétés de fraudes qui affectent les chaines d’approvisionnement et leurs processus pour prévenir de telles fraudes est une première étape importante dans la défense de votre entreprise contre les activités frauduleuses. » [2]

Cela dit, seulement 30 % des dirigeants de la chaine d’approvisionnement indiquent que la corruption et la collusion sont tenues en compte dans la gestion de la chaine d’approvisionnement. La corruption et la collusion sont bien présentes tel que le dénombre la BDO quant aux récurrences les plus fréquents :

  1. Influence d’agents internationaux par la remise de cadeaux monétaires.
  2. Truquage d’offres.
  3. Achat de biens contrefaits : dénature la qualité du produit et induis en erreur alors que les entreprises se retrouvent en présence de produits de qualité inférieure pouvant même mettre en danger la santé et la sécurité des usagers.
  4. La facturation frauduleuse est souvent une surprise pour certaines organisations qui constatent avoir payé pour des biens ou des services non reçus.
  5. Le mauvais usage des ressources est encore très répandu. Des biens ou du temps de l’entreprise utilisés à d’autres fins que ceux prévus outrepassent les contrôles internes.
  6. Des failles dans la protection de l’intégrité des données permet la survenance d’attaques répandues faisant de la cyber sécurité un autre enjeu primordial.   

Des mesures proactives peuvent grandement atténuer le risque de fraude dans la chaine d’approvisionnement. À la lecture du rapport conjoint de la SCMA et la BDO, nous constatons que les mesures préventives présentées sont similaires à celles des diverses normes de gestion anticorruption (ISO 37001, Bureau Canadien Certification Intégrité, …) telles que :

  • Une diligence raisonnable pour les fournisseurs ;
  • Des systèmes de contrôles internes efficaces ;
  • Des processus opérationnels établis en tenant compte des risques, afin de les contrer efficacement ;
  • La formation du personnel.

Pour les différentes perspectives, l’analyse des risques de fraude/corruption/collusion dans toutes les activités et opérations s’avère au cœur de tout acte de prévention. Cet exercice permet de garder les processus agiles et fonctionnels, de ne pas alourdir inutilement les systèmes.

Bref, la prise en charge des risques de fraude/corruption/collusion, peu importe le domaine d’affaire de l’organisation et sous quel mode cette prise en charge est réalisée, requiert des mécanismes de prévention réfléchis et bien adaptés au contexte organisationnel.

[1] Supply Chain Fraud : The impact on organizations and mitigating exposure, site internet scma.com, le 12 mars 2019.

[2] Traduction non officielle.

 

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